Tous les ans en fin d année les bergers de l'ethnie des Peuls font une transhumance pour suivre les pâturages disponibles. le point d'orgue du voyage est la traversée du fleuve Niger a Diaffarabé. Cette traversée donne lieu a une grande fête car les familles qui étaient séparées depuis plusieurs mois se retrouvent et tout le monde peut contempler les richesses représentées par les troupeaux. Les vaches sont d ailleurs décorées...
Pour nous, il un coup de HZJ entre les termitières et nous étions arrives, on a quand même perdu la plaque d immatriculation temporaire avant dans un bourbier... Une fois sur place on en a même profite pour faire un tour de bateau pour vérifier que les vaches savaient en effet nager....
Le lendemain matin nous sommes en route très tôt. Nous nous dirigeons vers un trou d eau ou les bergers ont vu les Elephants. L endroit est superbe, il y a plein d oiseaux, mais pas d éléphants. Par contre en entrant dans la foret nous arrivons a nous approcher d eux, on en voit que leurs pieds car ils sont très bien dissimulés dans les branches. nous ne restons pas longtemps car le groupe est nerveux, il y a des petits et le vent que nous essayons de garder de face n est pas stable.
de retour au lac nous en profitons pour faire une sieste et réparer les roues... tandis que nous découvrons un éléphanteau mort de fatigue dans la mare. La concurrence pour l eau est forte entre les éléphants et les bergers/ cultivateurs. les mares s assèchent vite obligeant les éléphants a se déplacer plus vite et plus loin...
En fin de journée, nous reprenons position autour de la mare. je dois contourner la harde avec la 4X4 pour bien leur laisser le champ libre.
Et la magie opére...la chef de groupe s avance d abord prudemment, puis tout le groupe suit et s avance vers l eau. plaques contre le sol on essaie de prendre des photos et on profite du spectacle a la jumelle.
A la nuit tombée, nous laissons le groupe boire tranquillement, nous nous éloignons tout feux eteints par une piste que le guide connait par cœur, il m indique les virages et les pièges juste eclaires par le clair de lune. Il connait de tête les points gps pour récupérer la piste de Tombouctou.
Nous repassons au Village et nous embarquons le chef qui est malade et qui doit aller en ville, le retour est fait tres rapidement, sur la taule ondulée espacée de quelques montées sableuses reposantes pour les suspensions.
Le chef n est jamais arrivé en ville aussi vite. il descend a quelques kilomètres de la fin de la piste lorsque nous nous arrêtons auprès d un camion en panne pour laisser notre eau aux apprentis qui attendent les pièces.
Le lendemain, on avance jusqu a Gossi, ou on embarque un militaire qui voulait rentrer au village et notre guide pisteur. Le journée sera rythmée par les marche a la recherche des traces des éléphants (Empreintes ou déjections) a refaire les pleins, et a réparer les crevaisons... nos pneus ne sont pas "habitués". Bien sur chaque crevaison réparée est fêtée a grand renfort de the, et tout le monde est mis a contribution...Nous visitons des trous de chacal, nous rendons visite aux chefs de village...La traque est longue et a la nuit tombée, les éléphants restent bien cachés... on monte donc notre camp pour la nuit...
Dans le nord du Mali subsiste une des dernieres hardes d elephants sauvages de l hemisphere nord. Ce groupe migre sur prés de 700kms au cours de l année entre le Mali le Niger et le Burkina Faso. depuis mon dernier passage au Mali en 2001 ou on m en avait parle... il fallait que j y aille...
En Mars 2009, on se prepare. Le PC avec la cartographie est en place, la musique, et les reserves d eau et de gasoil aussi... Il nous reste juste 950 kms a faire...