Au programme de ce week end, visite de la ville de Djenné classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Cette ville, jumelle de Tambouctou est entierement construite en terre.
On quitte le bureau un peu plus tot le vendredi car le dernier bac est a 19h et il y a au moins 6h de route pour y aller...
Pour mener la mission a bien, le HZJ est mis a contribution, ca fume noir, on flirte la zone rouge dans les accelerations, on se permet meme des pointes a 150 km/h...
Bien sur il faut eviter tous les pieges de la route: Les anes, les moutons, les chevres, les velos, les mobylettes, les voitures qui font n importe quoi, les camions et autres sotramas. Bref
comme d hab...
Nouveauté pour cette fois on a eu les vaches, une pluie de cailloux (un audi Q7 nous a doublé en mettant les roues sur le bord de la piste, alors qu on patientait derriere un
camion ), et un oiseau (on en a deja eu un dans le snorkel en partant une fois a Segou, la c'est dans le phare.)
A 18h45 on est arrivé!
Le Bac est la, le temps de decharger, on peut discuter avec Vieux, un guide de Segou qui est la avec une cliente...
Le lendemain on se perd dans la ville entre rues tortueuses, maisons en Djenné ferré (briques de Djenné c est des boules de banco) et d autres en toubabou ferré (briques de blancs c'est des
briques en banco rectangulaires)
On passe devant les fontaines, mises en place par un programme Italien il y a plus de 30 ans. Ce qui d'apres notre guide aurait participé a rendre Djenné sale. En effet les habitants allaient
auparavant au fleuve pour faire la vaiselle, la lessive etc... maintenant tout se fait a la maison. Par contre il n y a pas de systeme d'evacuation des eaux usées...
La ville est calme: peu de touristes qui sont tous au festival de Segou..
Cela nous permet de flaner tranquillement dans la ville
On apprend a differencier les facades Soudanaises (avec un porche et une porte basse pour pas que les pillards entrent a cheval dans les maisons et le symbole de l'Homme et de la Femme aux angles
du toit) des facades Marocaines (facade sans porche, que le signe de l'homme et les moucharabiers aux fenetres).
Bien sur toutes les constructions sont en terre et donc regulierement recrepies ou "rebancotis"
Bien sur on arrive a la fameuse Mosquée, plus grand batiment en terre au monde avec son minaret de 18m...
La mosquée est en refection car les couches de banco successives appliquées chaque année alourdissent la structure, et certaines branches de Ronnier qui la composent commencent a
casser.
Il faut aussi entretenir les evacuations d'eau qui ont fait ecrouler la precedente mosquée au 16eme siecle et qui au pourtour de la ville on fait peur aux troupes Francaises au 19e qui pensaient
avoir a faire à des bouches de canons...
Nous laissons là la mosqué qui a contribué au surnom de la ville
On s'eloigne un peu pour decouvrir le site de Djenné Djeno. Quand le guide nous dit qu on est arrivé on l a pas vraiement cru.
Mais on a vite trouvé les urnes funeraires du 13 eme siecle, decouvertes par les saisons des pluies successives
La journee s'acheve ici avec un coucher de soleil flamboyant sur la brousse
Le lendemain on reprend la route pour Bamako
Le bac est de l autre coté mais il n y a pas de clients alors il faut attendre pour traverser...
Notre salut viendra de ce camion, meme si le chargement ne semble pas tres equilibré
Malheureusement la charette qui monte avec nous met une roue a coté de la rampe, il faudra une demi douzaine de personnes et plusieures dizaines de minutes pour retablir la situation
Puis c est la route pour rentrer...
Avec le transport de moutons comprenant une option pour le berger
Et voila, on est de retour au boulot!!